dimanche 28 mai 2006

Mon père et ma mère

"La méditation sur la hasard qui a fait rencontrer mon père et ma mère est plus salutaire encore que celle sur la mort."
Le philosophe Jean Guitton cite cette pensée de Simone Well, après avoir remarqué comment tout s'obscurcit en ce qui concerne nos origines:
"Dans quel abîme repose pour des enfants les circonstances de ce mariage de leur père et de leur mère dont ils sont issus. Et même s'ils les connaissent, comment justifieraient-elles le hasard qui a fait se rencontrer cet homme et cette femme ? Et pourtant, de ce croisement de deux voies dans la nuit, je résulte. Davantage, c'est à ce hasard de rencontre que je dois être tel, et non pas tel autre, d'avoir mon individualité pour l'éternité, ma substance personnelle, indestructible."

Mystère des origines. Continuons avec Jean Guitton, au sujet de nos origines proches, celles de nos parents:
"La distance de l'enfant, je la trouve excessive dans ces commencements de la vie où nous sommes pour nos parents des jouets de chair. C'est peu à peu que nous prenons consistance et figure: l'étrange retard se rattrape. Et vers le milieu de la vie, l'intervalle se comble..."

Il finit par ces mots:
"Malgré les dates inscrites sur les tombes, les morts nous semblent tous avoir le même âge indéfini. Ainsi se prépare la coulée de la race dans l'intemporel..."

Nous serons tous alors "hors espace-temps". C'est sans doute cela le paradis. Il n'est pas terrestre, comme on l'a déjà appelé, mais dans le monde de l'Être, dans le monde "ontologique".

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Dans le temps de Dieu ou dans l'Éternel Instant nous mourons tous au même instant (en tant que personne), mais à des moments différents (en tant que personnage). Nous naissons tous au même instant (en tant que personne), mais à des moments différents (en tant que personnage).

(Bouton 12, (1), www.spiritualitedunouveauregard.net).

4:30 PM  

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