samedi 17 juin 2006

Postdétachement

Ça y est ! Ma trompette est partie. Celle dont je parlais dans un précédent message. et à laquelle tant de souvenirs étaient liés. Finalement, ce n'est pas si difficile que ça de se détacher !

Erreur ! La difficulté n'est pas dans le fait de laisser partir quelque chose. Elle est dans une attitude intérieure qui sera le début de toute une série d'autres détachements. Jusqu'où ? Eh bien ! jusqu'à ce que le détachement soit total. C'est le problème de l'oiseau attaché à une grosse chaîne ou à un fils, dont je parlais dans le message "détachement".

Mais quelle drôle de morale qui nous restreint la jouissance des choses ? N'avons-nous pas le droit d'en jouir, d'être heureux de les posséder ? Si je comprends bien, c'est pour mieux en jouir qu'il fait s'en détacher, sans une mainmise sur elles, "les posséder comme ne les possédant pas". Encore là, c'est un "à qui perd gagne" ! Perdre pour gagner.

Savant calcul ? Oui ! Et c'est sans doute ce que Saint Jean de la Croix voulait dire quand, après s'être détaché de tout, il pouvait s'écrier: "À moi le Ciel, à moi les montagnes, à moi la terre... tout est à moi !"

Comme le baigneur craintif qui trempe d'abord timidement ses orteils dans l'eau froide avant de s'y plonger, il fallait bien commencer par cette bonne vieille trompette !

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Le détachement..plus facile à dire qu'à faire !

2:57 PM  

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