dimanche 11 février 2007

Que faire avec nos émotions ?

Nous avons toutes sortes d'émotions, heureuses ou malheureuses. Voici comment je vois les choses, du moins au sujet de deux catégories:
1. Celles qui viennent comme ça... sans qu'on les cherche. Elles nous viennent des événements de la vie quotidienne.
2. Celles que nous allons chercher. On les importe en nous parce qu'on les veut. Ainsi, il y a des gens qui aiment les émotions fortes; ça leur donne l'impression, dans leur sensibilité, de vivre pleinement.

Les premières sont apportées par le déroulement quotidien des événements: on s'en aperçoit lorsqu'elles sont là, agréables ou douloureuses, selon que l'on reçoit une bonne ou mauvaise nouvelle, à la suite de chances ou malchances, ou encore lorqu'on vit quelque chose d'intense: une musique qui nous transporte, une déclaration d'amour ou de haine, un verdict, une situation dangereuse, etc. Nous nous efforçons de les assumer du mieux possible. Elles accompagnent nos réactions devant les événements qui se présentent à nous. Si je refuse l'événement qui suscite une émotion douloureuse, je crée un conflit et me voici pris avec un problème à régler. Pourquoi ne pas faire de tout cela des occasions de progresser, de cheminer vers la réalisation de ce que j'ai à devenir ?

Ainsi, la vie me forme et m'aide à devenir moi-même: "Deviens ce que tu es !" disait le sage. Ce que je suis déjà dans mon être essentiel, j'ai à le devenir petit à petit dans le temps de ma vie. "Dire oui, à ce qui est", et que je ne peux pas changer, m'aide à me débarrasser des effets négatifs des émotions. Principe qui, sur le plan religieux, se retrouve dans cette prière, bien connue des alcooliques anonymes: "Mon Dieu, donne-moi d'accepter ce qui ne peut être changé; le courage de changer ce qui doit être changé; la sagesse nécessaire de distinguer l'un de l'autre".

Les deuxièmes catégories d'émotions, dépendent de moi puisque je les cherche. Certaines peuvent avoir un effet bénéfique, comme celles de l'alpiniste qui escalade un sommet. Mais, il y a certainement un discernement à faire, car d'autres sont poison pour l'âme. J'ai à placer des filtres pour sélectionner ce qu'il m'est bon de recevoir et ce que je veux laisser dehors. Je ne peux m'empêcher ici de penser à la TV, qui brasse pas mal d'émotions. Un coup de télécommande et hop ! Me voici en contact avec un tas de canaux. Quelques émissions sont intéressantes et instructives, du moins ça arrive, mais d'autres... ! D'un autre coup de télécommande , nous avons le pouvoir de faire disparaître toutes ces intrusions dans notre intérieur, et enfin retrouver la paix.

Les médias, surtout ceux qui se veulent divertissants comme la TV, peuvent être des portes d'entrée d'émotions souvent nocives qu'on aurait intérêt à laisser dehors. Qu'il s'agisse de sentiments de haine, de violence, de scènes sentimentales ou autres, elles nous encombrent et nous imprègnent des problèmes de personnages fictifs. Nous n'avons rien à faire de cette espèce de voyeurisme sur la vie intime des autres. Ces situations fictives sont peut-être divertissantes, mais nous volent notre temps et notre sérénité. Et même les reportages de situations réelles, dont nous sommes surinformés, en avons-nous besoin ? Connaître les détails des meurtres et des accidents peut-il apporter un soulagement aux victimes, ou améliorer la situation ? Si oui, regardons-les. Sinon... Out !

De toute façon, quand nous sommes pris dans le filet des émotions, surtout de la première catégorie, rappelons-nous que, bonnes ou mauvaises, ce n'est pas le moment de prendre des décisions importantes. Oui, même avec les émotions heureuses ! Je me fie là aux conseils des sages orientaux qui sont de fins psychologues. Nous ne sommes pas alors dans de bonnes conditions pour discerner l'action juste à faire, et nous avons tendance à être répétitifs, selon nos vieux "patterns", dans la recherche de solutions. Puis, sachons attendre. Car les émotions passent. Même si d'autres les remplacent, elles passent toujours. Consolation quand elles sont douloureuses !

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Pas toujours facile d'atteindre la sérénité et surtout de la conserver de nos jours !

8:51 PM  

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