samedi 30 décembre 2006

Ne t'indigne pas !

Deux événements ont retenu mon attention:
1. il y a quelques jours déjà, les autorités du vatican ont refusé des funérailles religieuses à un malade de Rome qui avait demandé d'être "débranché" pour enfin mourir et ne plus souffrir.
2. Ce matin, la pendaison de Saddam Hussein.

1 - Au sujet du premier, je ne suis pas très bien documenté, et je ne veux pas me lancer dans une critique contre les cardinaux, (ou je ne sais trop quel responsable, probablement pas le pape !) Cette décision, qui produit des réactions chez les chrétiens et les autres, paraît incompréhensible. Je suppose qu'on a probablement voulu éviter d'ouvrir la porte à l'euthanasie, menace pour notre société sans scrupule !

Mais quand même, tout le monde comprend bien la différence entre donner la mort volontairement (euthanasie) et laisser mourir quelqu'un à qui son heure est arrivée; même si on a les moyens de prolonger artificiellement la vie par l'acharnement thérapeutique ou, s'il le faut, débrancher l'appareil de maintien en vie, (et qu'on aurait pas dû brancher). Je ne voudrais pas un jour être la victime impuissante d'un tel acharnement ! Mais le point n'est pas là. C' est plutôt le fait de refuser des funérailles chrétiennes. Bien sûr, cela ne change rien à ce que cet homme est devant Dieu, mais, incontestablement, ça jette un discrédit sur les autorités responsables.
2 - Au sujet de Saddam Hussein, son exécution a eu lieu ce matin. Selon les clans, les réactions sont divergentes: d'un coté, on danse de joie; de l'autre, on le pleure et déjà on le venge durement. Toujours pareil, l'éternelle division de l'humanité dans la haine, incapable de trouver une unité solide, durable, dans l'amour. On réagit souvent avec le peu qu'on sait, et aussi avec les blessures qu'on porte dans nos coeurs, et quelquefois aussi dans nos corps. Sans vouloir en rien disculper Saddam, je comprends mieux ses gestes passés, en apprenant que sa mère, enceinte, "tente de se faire avorter, puis de se suicider. Son mari est violent et la bat régulièrement... il abandonne sa famille, et un oncle pro-nazi se charge de l'éducation de Saddam ..." (1) Élevé dans un tel contexte familial, on devine que l'amour et la tendresse n'ont guère influencé sa jeunesse.

Devant les attitudes provoquées par ces deux événements, je ne peux m'empêcher de constater la facilité que nous avons tous, à nous indigner, ou au contraire à sauter de joie, devant ce que nous désapprouvons ou approuvons. Par contre, je suis plutôt édifié par la sagesse de ceux et celles qui, voyant un tas de choses scandaleuses, ou sujettes à critique, ne se laissent pas déconcerter et pensent à peu près ceci: "Laissons dire,... Agissons selon notre conscience. Dieu mène le monde avec sagesse. 'Le bien et la mal sont dans sa main' (2) et il agit selon une sagesse qui nous dépasse !".
Pour ma conduite personnelle, je me dis: "Apprends à ne pas t'indigner. Ne rouspète pas sans cesse parce que ça t'énerve, parce que ça te fais mal. Garde la pensée juste ! Ce sera ma petite conclusion morale pour aujourd'hui. Je l'appuierai sur ce verset du psaume 36: "Laisse ta colère, calme ta fièvre; ne t'indigne pas, il n'en viendrait que du mal" (3)

(1) Journal "Le Nouvelliste" du 30 déc. 06
(2) "Le bien et le mal sont dans sa main" . Dit quelque part dans l'Écriture (?)
(3) Psaume 36. "Ne t'indigne pas" est répété trois fois, versets 1; 7; 8;

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Il est difficile pour un homme de juger d'une action sans connaître vraiment ce qui la motive : l'acte.
Seul Dieu peut voir l'acte.

Voilà pourquoi il vaut mieux ne pas juger. «Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés». Ce qui ne nous empêche pas de «constater».

9:50 PM  

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