dimanche 13 juillet 2008

Pollution intérieure

Recevant de "Natura Vox" (1) des informations sur la pollution intérieure, j'ai d'abord pensé que Natura Vox parlait d'intériorité, de ce qui peut polluer les profondeurs de notre être. Après avoir pris connaissance du document, j'ai reconnu ma méprise: "Saviez-vous que 1/3 des logements français souffre de sur-pollution ? Matériaux d'isolation, bois, moquettes, teintures, produits ménagers ... les polluants se retrouvent dans quantité d'endroits, etc." Cela ne manque pas d'intérêt et il est bon d'y porter remède.

Mais je reviens à ma pensée: y a-t-il, spirituellement parlant, une pollution intérieure ? Oui, sans doute. Et nous en souffrons plus ou moins, selon nos dispositions à nous laisser contaminer par elle. Elle peut d'ailleurs être de source extérieure, et avoir une influence négative sur notre intérieur.

Par exemple, la publicité. On ne tombe pas nécessairement dans ses pièges, mais elle est subtile par son appât, souvent mensonger. Je me souviens qu'en avril dernier, une jeune québécoise de la région de Trois-Rivières (Shawinigan), ayant été déjà victime des influences néfastes de la mode, a eu le courage d'aller jusqu'au parlement de Québec, pour dénoncer un certain type de publicité: une femme, pour être belle et moderne, doit être maigre comme un clou, se soumettre à un régime alimentaire suicidaire, porter des vêtements ridicules, etc. jusqu'à ne plus être elle-même, mais façonnée par d'autres. Devant les membres du parlement cette adolescente a réussi à faire avancer sa cause. Elle fut applaudie par les députés de tous les partis. À partir de ces petites choses, mais pas si petites que ça, on se libère de plus grandes. Il y a de nombreuses autres sources extérieures de pollutions intérieures. Pensons à tant de films ! Il suffirait pourtant d'appuyer sur un bouton pour s'en débarrasser.

Peut-il y avoir aussi des pollutions qui aient leur source à l'intérieur de nous ? Dans nos profondeurs, un "quelque part" difficile à cerner, et dont nous sommes souvent inconscients ? Il ne s'agit pas nécessairement d'influences pathologiques qui nous empêcheraient de fonctionner normalement en société. Mais l'intervention de quelqu'un d'averti pourrait nous aider à les déceler.

Qu'est-ce qui fait, par exemple, que nous sommes souvent dépendant, dans nos actions, du regard des autres ? Ou que, fonctionnant très bien professionnellement, nous ratons notre vie affective, sentimentale ? Et que penser du fonctionnement capricieux de ce qu'on a appelé péjorativement "le mental", cette pensée folle, subie et incontrôlable ? Quand "ça pense" en moi, comme malgré moi. Ce n'est plus la pensée réflexive et constructive, qui me fait dire: "je" pense consciemment, parce que je veux créer, ou échanger.

Voilà quelques aspects qui me viennent à l'esprit à propos de la pollution intérieure. Si j'ai le désir efficace de m'en débarrasser, j'aurai aussi le désir de rechercher les moyens (personnes ou livres) qui m'apporteront les remèdes appropriés. Et la patience !

(1) Cf. http://www.naturavox.fr/article.php3?id_article=4598