dimanche 27 août 2006

Connais-toi toi-même...

"Connais-toi toi-même, et tu connaîtras l'univers et les dieux". Cette maxime se trouve au seuil du temple de Delphes, dans l'ancienne Grèce. Plusieurs siècles avant Jésus-Christ, elle est un reflet de la sagesse antique. Socrate l'a reprise. Bouddha, à la même époque, enseignait la même sagesse, basée sur la connaissance de soi.

Dans les siècles passés, nos philosophes d'occident ont, eux aussi, souvent cité le "connais-toi toi-même...". Bouddha ou Socrate n'auraient peut-être pas signé leurs commentaires, mais ces philosophes ont eu le mérite de proposer des significations à la vie qui s'enracinent dans la sagesse antique. Ils sont dans la lignée de ceux qui professent la "philosophie éternelle", qui ne passe pas, n'est pas une mode. Ils affirment qu'une part divine est en nous, puisque la connaissance de soi, nous conduit à la connaissance universelle, celle "de l'univers et des dieux". La théologie chrétienne, n'a pas renié cette sagesse. Évidemment, il y a eu des tris et les apports de la révélation, mais on sait qu'au XIII siècle, Saint Thomas d'Aquin (le Théologien), et au IV siècle avant JC, Aristote (le Philosophe), faisaient bon ménage.

Bien sûr, dans le "connais-toi toi-même", il ne s'agit pas de la connaissance de soi au sujet du corps (c'est la médecine), ni de notre psychisme (c'est la psychologie). Mais il s'agit de la connaissance de ce qui en nous "passe" l'homme, c'est-à-dire son "esprit" (c'est la spiritualité) qui accueille l'Esprit, souffle divin (pneuma). Souvent, on appellera l'esprit, "âme spirituelle", cette part la plus profonde de nous-mêmes qui, comme une fenêtre, s'ouvre sur l'Infini ou la Transcendance, et rend la prière possible.

Voilà donc une philosophie vivifiante, elle ne déprime pas. Pendant des millénaires, elle formula les grandes questions essentielles, sur la vie et notre destin. Et elle tenta d'y répondre.
Cette sagesse antique sait que "tout homme est immortel, et qu'une vie éternelle l'a élu pour demeure; elle peut rester pour lui une contrée inconnue... il peut même en nier l'existence... La richesse de l'homme est infiniment supérieure à ce qu'il en soupçonne" (Marie Balmary, dans "le sacrifice interdit").

j'ai l'impression qu'une telle philosophie a quitté nos écoles. Espérons qu'elle y reviendra, ou qu'elle renaîtra ailleurs.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Je crois que l'anthropologie chrétienne devrait chercher à mieux comprendre l'être spirituel qu'il y a en chacun de nous (la personne) par la science de l'être et laisser davantage la connaissance de l'être charnel (le personnage) à la science humaine ou à la science de l'existence.

Voir bouton 16, www.spiritualitedunouveauregard.net

10:26 AM  

Enregistrer un commentaire

<< Home