jeudi 17 août 2006

Tout Autre

Autre que ? Autre que ce que je connais et dont j'ai quotidiennement l'expérience. J'ai déjà parlé du "monde d'en-haut" et du "monde d'en-bas". Distinction peut-être simpliste, mais elle me plaît par sa simplicité même. Oui, nous connaissons bien ce monde d'en-bas, perceptible par nos sens. Il nous est familier. Tandis que l'autre, celui d'en-haut, est "Tout Autre". Il n'est pas matériel, il est spirituel. N'analysons pas trop ces mots; tout le monde sait de quoi il s'agit.

Le monde mystérieux d'en-haut est ontologique; il n'a pas d'objets séparés sur lesquels on se cogne, car il n'a pas d'adversités, mais il est parfaite unité, englobant une diversité innombrable de personnes, c'est-à-dire d'êtres en relation. Mon père et ma mère, mes amis, nos ancêtres, tout ceux qui nous ont précédé, en font partie. Les traditions spirituelles qui ont ce culte des ancêtres ont conscience de cette merveilleuse beauté de personnes en relation de connaissance et d'amour. Elles sont innombrables (incomptabilisables) parce qu'en unité générique.

Puisqu'il est "tout Autre", je comprends de ne pas le comprendre, et je trouve cela normal. Mais de ce "monde d'en-haut", j'en garde la capacité de relation. Ce qui est déjà beaucoup puisqu'il est fait de présences personnelles et relationnelles. Donc il ne m'est pas étranger, bien que "Tout Autre".

Il ne m'est pas tout à fait étranger non plus, par sa capacité de me rejoindre ici-bas. Bien que "Tout Autre" il me fais signe à partir de certaines choses de ce monde qui me font comme des clins d'oeil. La beauté des choses d'en-bas m'élève vers celle d'en-haut.

K.G. Durckheim, si je me souviens bien, nous parle de quatre grands domaines, à partir desquels, par analogie, je peux faire l'expérience du "Tout Autre". Il s'agit: 1. de la grande nature; 2. de l'art; 3. des grandes traditions religieuses, par la prière, la liturgie; 4. de l'amour humain.

D'après lui, nous avons tous été touchés, un jour ou l'autre, surtout durant notre enfance, par ces rayons lumineux qui, souvent en de courts instants, viennent d'en-haut, comme d'ailleurs. Puis, nous les reléguons dans les oubliettes. Pour Durckheim, sa thérapie consiste à se remémorer ces instants privilégiés, à les réactiver pour les rendre de nouveau lumineux. Ils sont à la fois comme étrangers à ce monde, mais en même temps, ressentis en ce monde, comme provenant de la vraie patrie.


1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Ce Monde d'«en-Haut» c'est le Monde de Dieu. C'est sa création originelle, celle qui sous-tend ou fonde le monde d'«en-bas» ; cette création originelle ou ce Monde des présences destinée dans le Plan de Dieu à devenir son Royaume.

Et on peut accéder à ce Monde de présences par la Foi. C'est en passant par ce Monde que l'on peut changer le monde actuel, le monde des hommes. Ce Monde il est à la ressemblance de Dieu. Il est «de création» et non «de procréation» comme le monde des hommes. Il est de volonté ou de désir divin et non de désir humain. Et on est encore en unité avec ce Monde, à cause de notre présence «de création».

(Bouton 7 dans www.spiritualitedunouveauregard.net).

11:10 AM  

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