samedi 15 juillet 2006

Voie sans issue ?

Cul de sac, voie sans issue ! En dehors des rues auxquelles on attribue ces qualificatifs, y a-t-il des situations dans la vie que l'on puisse dire "sans issue". Peut-il y avoir, par notre faute ou celle des autres, des événements contraignants qui nous acculent à une impasse où tout demeure fermé, sans issue possible; à un tunnel sans fin ?

C'est bien le sentiment que ressentent certaines personnes qui ont vécu un échec, une trahison, une erreur ou faute grave, personnelle ou non, mais irréparable, ou n'importe quelle autre situation douloureuse qui porte à s'écrier: impossible de m'en sortir, c'est bel et bien fini, plus d'espoir, plus de raison de vivre !

Terrible conclusion qu'il ne m'est pas permis d'accepter. Il y aura toujours une brèche dans l'impasse, une lueur dans la nuit, une perche de salut. Souvent à peine visible, elle me sera tendue dans l'épreuve. Grâce à la nuit, je verrai la petite lueur; grâce au péril, je saisirai la perche.

Mais encore faut-il vivre ces obscurités, avec les "yeux levés vers Celui qui est au ciel" (ps.122). C'est bien du moins ce que je crois pouvoir observer chez ceux et celles qui sont passés par là; qu'ils soient des "mystiques" reconnus et auréolés après leur mort, ou bien tout simplement des gens "ordinaires" comme nous, tout aussi mystiques peut-être, mais qui passent inaperçus dans leur "ordinaireté".

"Celui qui est au ciel" pourrait aussi être compris comme "le beau, le vrai, le bien". Le Christ n'a-t-il pas dit qu'il était la Vérité, la Vie, le Chemin ? Toutes choses qui convergent vers le même sommet. Autre façon de le nommer.

La foi chrétienne nous dit clairement que nous sommes dans un monde qui nous malmène, "Vous aurez à souffrir dans le monde" (Jn.16,33), dans ce monde que les hommes ont fabriqué, qu'ils fabriquent encore, qui n'est pas celui de Dieu, et qui est mené par "Le Prince de ce monde" dit l'évangile de St Jean (12, 31), c'est-à-dire ce monde de l'histoire. Cela, bien sûr, n'empêche pas d'y être heureux; ou du moins, entre deux "obcurités".

Ce monde est un "monde d'exil", précise l'Écriture. Donc, il y en a un autre, le vrai, celui de l'Éternité (hors de ce temps) et de l'Infini (hors de notre espace). Il faut cesser de lire l'Écriture avec nos vues humaines et logiques, mais avec "un regard métaphysique". C'est ce que nous disent les bons théologiens à la suite de Jean-Paul II. (Foi et Raison)

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Oui, pas toujours facile de vivre dans ce monde pour un chrétien. Heureusement qu'il y a la pensée métaphysique qui rejoint la pensée philosophique de Jean-Paul ll dans son encyclique Foi et Raison.

12:25 PM  

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