vendredi 9 mars 2007

La vie peut-elle mourir ?

Pourquoi notre vie se termine dans la mort ? Qu'y a-t-il après ? Questions qui ne laissent pas indifférent bien que, à priori, elles semblent sans réponse. Ces temps-ci, plusieurs personnes de ma connaissance ont quitté ce monde. La mort des autres me réfère, bien sûr, à ma propre mort. Ce sujet, abordé déjà plusieurs fois sur ce site, est encore remis sur le tapis. Et sans doute pas pour la dernière fois !

Des enquêtes médicales sur "la vie après la vie", relatant les expériences "aux frontières de la mort" (1) nous donnent des renseignements qui ont tous, plus ou moins des points communs: traversée de tunnel, vision d'êtres de lumière, etc. Mais il reste que ces états ne sont ni la mort, ni l'au-delà : tous en sont revenus et se sont retrouvés ici-bas. De telles expériences, sont sans doute authentiques, mais ne semblent pas être la vie éternelle ! Elles peuvent cependant apporter une consolation, changer la façon de voir la vie, et même atténuer ou supprimer la peur de la mort. On peut les voir comme des clins d'oeil d'en haut qui passent à travers notre psychisme, ou des images de l'état "post-mortem" qui est au-delà du sensible, et demeurera toujours mystérieux.

Il faut donc se référer à quelque chose d'autre pour fonder une espérance véritable. En dehors de la révélation, qu'est-ce qui pourrait nous donner une réponse satisfaisante ? Bien sûr, la révélation suppose un préalable: la confiance en celui qui révèle. Je ne demanderai pas la route à suivre à un ivrogne titubant sur le bord du chemin ! Si je sais que l'Esprit de Dieu parle à travers les Écritures, alors la confiance est acquise.

La mort est à la fois redoutée et espérée. Plus souvent redoutée qu'espérée, parce qu'elle est la cessation définitive du "corps que l'on a", notre corps terrestre tel que nous le connaissons. Ce corps est celui de "l'individu" que nous sommes, celui de notre "personnage"qui joue des rôles dans ce monde, sur le plan social, professionnel, familial. C'est ce personnage qui cesse d'être vivant et rend la mort si difficile à accepter.

Par contre, bien que redoutée, la mort est aussi espérée. Au point que certains n'ont plus peur de la mort; non seulement les personnes souffrantes qui voient en elle une libération, mais aussi d'autres qui l'attendent comme l'entrée dans l'éternité. Car, en fin de compte, si le "corps que l'on a" meurt, la vie, elle, ne meurt pas.

La mort nous est présentée dans la révélation comme un passage et un remède. Passage vers l'inconnu, oui ! Mais les textes sacrés en soulèvent quand même un peu le voile. Il faut rechercher ces textes et les méditer. Remède parce qu'elle nous libère de ce "corps que l'on a", cause de souffrances, voué à la vieillesse et à la finitude. Et elle nous introduit dans le Royaume de l'Amour.

Par opposition au "corps que l'on a", il y a le "corps que l'on est". C'est notre corps spirituel. Bien que non palpable, il est déjà là. Il assume ce qui est du psychisme avec toute notre vie affective. On peut dire qu'il est notre personne véritable appelée à vivre éternellement; contrairement au personnage, qui disparaît (2). On saisit un peu mieux aujourd'hui le mystère chrétien de la résurrection. Il ne peut plus guère être vu comme une réanimation du "corps que l'on a". Dans un passé encore récent, on voyait l'être humain comme une âme spirituelle immortelle, unie à un corps matériel mortel qui devait ressusciter. La matière est aujourd'hui comprise par la science d'une façon tellement différente (3) qu'il faut adapter notre compréhension de la mort et de la résurrection. Le sens de la vie et de la mort n'en est pas pour cela affecté.

(1) Cf. "La vie après la vie" de Raymond Moody
(2) Cf. Texte sur ce site du 16 novembre 06, "Ce corps que je suis"
(3) Cf. "Dieu et la science" de Jean Guitton, Grichka Bogdanov, et Igor Bogdanov (son frère)

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La vie (le vivant) ne meurt pas, elle est seulement transformée.

11:59 AM  

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