vendredi 12 octobre 2007

Dépendance

Sujet intéressant, bien que déjà abordé (1). Je viens de lire: "Quand on est une créature, on est une dépendance certifiée et garantie pour l'éternité. Être créé, c'est avoir besoin de Dieu", c'est-à-dire de Celui qui nous a créés.

Peut-il en être autrement ? On peut ne pas avoir conscience de cette dépendance. En termes un peu commerciaux, elle est qualifiée ici de "certifiée et garantie pour l'éternité". La relation avec notre origine peut être occultée, pas évidente pour tout le monde. Le besoin de Dieu également n'est pas ressenti par tous. L'éducation et l'influence du milieu contribuent sans doute à ce sentiment. Mais, à mon avis, il existe au moins virtuellement en chacun de nous. En n'en ayant pas conscience, on perd là une cause radicale de bonheur et de sérénité. En tant que créatures, notre richesse est dans cette dépendance consciente de notre Source, d'où nous viennent l'être et la vie. Dépendance qui nous rend libres.

Comment une dépendance peut-elle rendre libre ? Ordinairement c'est plutôt le contraire ! Libération de le classe dirigeante trop autoritaire, du pouvoir du capitalisme, du pouvoir parental, de la drogue et des passions, etc. Y aurait-il un esclavage qui libère ?

En ce qui concerne la créature envers son créateur, il faut sortir de ces images de dépendance fournies par notre monde. Ce qui est ici une faiblesse, est là une force, un enrichissement. Bien des choses nous paraissent erronées ou injustes quand on les évalue selon nos critères. On conçoit souvent la justice comme l'égale répartition des biens, mais des penseurs affirment que c'est une conception simpliste. Même Dieu a ses "chouchous" ! Allez voir pourquoi ?

Remarquons qu' à cette apparente injustice, ou à ce favoritisme, s'allient l'amour, la compassion et la patience de la tendresse (c'est bien ce que nous fait connaître la révélation !) alors, il faut bien admettre qu'on ne peut pas s'en tenir uniquement à ce que notre raison peut comprendre. Ce serait se priver de richesses insoupçonnées et se contenter de peu. Ainsi la dépendance de la Source libère.

Voilà comment je peux justifier et louer cette affirmation de départ: "Quand on est une créature, on est une dépendance certifiée et garantie pour l'éternité". J'y ai ajouté cette idée de bonheur. Dommage que tout le monde ne connaisse pas ce bonheur ! Le monde, me semble-t-il, serait différent.

(1) Cf. "Maître et esclave" sur ce blogue, au 10 juillet 2006

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Nous sommes tous dépendants du Créateur comme un pendule à son support.

7:26 PM  

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