mercredi 22 août 2007

Au-delà de la connaissance sensible

Le monde sensible, que je connais par mes cinq sens, me donne le sentiment du réel, du solide. je ne doute pas de son authenticité. Mais, après ma mort physique, mes cinq sens disparaîtront. Aurai-je encore une connaissance ? Celle acquise par les sens demeurera-t-elle ? Y aura-t-il un autre mode de connaissance ?

Domaine mystérieux. Mais il n'est pas interdit de le pénétrer, du moins partiellement. À ces questions, je pense pouvoir répondre: oui. Après la mort, un nouveau mode de connaissance, qui englobe celle acquise par les sens, deviendra alors possible. Connaissance supérieure, parce que directe, intuitive. C'est ainsi que connaissent maintenant, ceux et celles qui nous ont précédés dans l'au-delà.

Après quelques décades passées sur cette terre, tout ne s'écroule pas pour retomber dans la nuit du néant. Il y aura plutôt une transformation de la connaissance. Peut-on déjà, avant la mort, participer d'une certaine manière à ce nouveau mode de connaissance ? On a pu dire que cette croyance n'est qu'une illusion pour nous aider à surmonter l'angoisse de la mort. Ou encore un manque de courage pour affronter la dure réalité: c'est fini, plus rien ! La foi en une continuité, et non en une fin définitive, demande une autre sorte de courage, plus constructif, plus enthousiasmant que celui d'affronter le néant.

L'illustre physicien, Albert Einsteim, disait que lorsque deux solutions s'offraient à lui, il prenait la plus élégante, la plus belle, parce qu'elle se révélait toujours la plus vraie ... (1) Remarque intéressante et encourageante de la part d'un tel chercheur ! Pourquoi je ne l'imiterais pas devant l'alternative de la vie éternelle ou du néant ?

Par la foi, le terrible mur qui sépare le monde sensible de celui d'en-haut, laisse passer quelques lueurs. Aussi, par ces brèches, des paroles nous sont données (celles de la révélation). À moi de les saisir et de les comprendre. La foi ne supprime pas le mur opaque, il fait partie de notre condition terrestre, mais il devient moins épais, plus transparent, et les brèches plus nombreuses.

La connaissance de foi sera toujours liée à notre condition humaine, car notre Dieu est un "Dieu caché" dit le psaume. D'après l'Écriture, ce serait dû à une mystérieuse faute originelle qui fait que Dieu veut qu'on le cherche. C'est le lot de ceux qui, à la suite de nos premiers parents, sont sortis de l'Eden, avant le commencement de l'histoire.

(1) Cf. Citation rapportée dans "Corps, Âme, Esprit" de Michel Fromaget. Dans "Question de" numéro 87, page 46

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Il y a la connaissance sensible, celle que l'on a héritée de l'arbre de la connaissance du Bien et du mal, mais il existe un autre mode de connaissance qui est la connaissance intuitive.
Cette connaissance c'est la façon dont notre personne prenait conscience de la Réalité de l'Éden.

On peut expérimenter à nouveau ce mode de connaissance dans notre monde actuel par la pensée métaphysique.

(Bouton 18, (3), www.spiritualitédunouveauregard.net).

5:11 PM  
Anonymous Anonyme said...

La connaissance intuitive directe et immédiate ou la science infuse.

Infusée dans notre esprit par qui ?

L'Esprit Saint.

Les vérités de foi de l'Église ont été acquises de cette façon, à mon avis.

9:32 PM  

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