lundi 16 juillet 2007

Perfection

Nous rêvons tous, si nous ne sommes pas coupés de notre Source, de perfection. Non d'une perfection personnelle, qui fait de nous des travailleurs à bon rendement, ni de perfectionnisme. Mais nous aspirons à un idéal de Beauté, de Bonté, de Vérité, de Justice. Par les majuscules je veux souligner l'absolu de cet idéal. Perfection de l'unité où "tout ensemble fait corps" et fonctionne bien. Ceci est inconcevable en dehors d'une communauté d'amour où tous sont nourris à la même Source.

Nous souffrons de voir la misère humaine, physique ou morale, qui entraîne l'incompréhension, les guerres, les séparations, les souffrances de toutes sortes. Notre rêve est loin d'être une réalité. Une petite consolation cependant: la possibilité, pour chacun de nous, de tendre, à notre façon, vers cet idéal. Il est ancré en nous comme une espérance. Certains voient sa réalisation en ce monde, en imaginant une société parfaite qui, un jour, sera. Mais quels que soient les progrès, l'être humain aura toujours sa finitude. Notre espérance se porte alors vers les générations futures, comme étant notre prolongation: eux, au moins, verront cette perfection que nous ne pouvons pas encore voir ! Je ne peux pas croire que notre espérance n'aille pas au-delà d'une espérance terrestre.

Je regardais ce matin, aux nouvelles, le départ de soldats québécois pour l'Afghanistan et l'adieu émouvant à leur famille. Ce qui les soutient et les motive est le désir d'une paix durable en ces lieux de combat. Beaucoup n'approuvent pas ces départs, refusant la paix par la guerre. Mais comment blâmer ceux qui, généreusement, acceptent d'affronter le danger. Dans nos aspirations vers le bien, nous sommes divisés sur les moyens à utiliser. Ces divergences soulignent comment ce monde ne peut être le lieu de la perfection espérée.

En ce jour du 16 juillet, fête de Notre-Dame du Mont-Carmel, la foi chrétienne nous montre une Perfection réalisée, comme en attente de la nôtre. Sur la Montagne du Carmel, en Palestine, là où le sang coule, Marie pendant des siècles a été vénérée. Elle est proclamée Immaculée, sans tache. La Mère du Christ, Modèle parfait, est cette Perfection mystérieuse à contempler, celle vers laquelle nous tendons. "On devient ce que l'on contemple" disent les orientaux.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

On peut «créer» le Royaume de son coeur en se recréant soi-même en sa personne, et à mon avis, on peut le faire naître, l'engendrer spirituellement, le faire paraître par notre esprit aidé de l'Esprit Saint, le faire «naître de l'Esprit» de Dieu car «cela seul est esprit ce qui est né de l'Esprit» (Jean,3, 6 à 8).

Ce n'est pas à partir d'«en-bas» que l'on peut changer le monde actuel, mais à partir d'«En-haut».

11:40 AM  

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