jeudi 17 janvier 2008

Au gré des courants

Pour les montgolfières, il y a un art de savoir prendre les courants, et de s'en servir pour évoluer dans les hauteurs. Les pilotes des aérostats savent comment les exploiter, et les goélands semblent bien en avoir la science innée. Ils planent dans les airs avec d'autant plus d'aisance qu'il n'ont pas à réfléchir.

Aurions-nous, comme eux, ce savoir faire ? Oui, je crois que nous sommes faits aussi pour obéir au souffle du vent, de l'esprit, du "pneuma". Tout ça, c'est la même chose. C'est par ce souffle de l'Esprit que nous sommes menés. Et souvent, probablement à notre insu.

Sommes-nous alors les auteurs responsables de nos actes ? Sans doute, mais je ne sais pas dans quelle mesure ! Il y a en nous un souffle intelligent, infiniment plus vaste que notre être individuel. Souffle universel, multiforme, "qui remplit tout", et qui nous mène où il veut. Ce qui fait que nous sommes des instruments "à vent" et "à voile" ! Car il faut les deux: la force motrice et la voile qui la capte.

Serions-nous de simples instruments ? Perdons-nous pour cela notre liberté ? Ce serait bien rabaisser l'être humain que de le penser. Nous ne sommes pas des marionnettes. Cependant nous avons, de cette force, une dépendance bénéfique. Elle ne nous rend pas esclaves mais, au contraire, elle fonde notre liberté.

Cela peut paraître assez contradictoire, mais en observant ceux qui ont su se laisser conduire docilement et intelligemment par ce courant de l'Esprit, il semble qu'ils aient utilisé leur liberté pour se placer en plein vent, voiles ou ailes déployées, comme le font les voiliers ou les goélands. Alors, se sentant conduits, leur "ego" avec ses désirs s'amenuise, pour laisser la place au souffle à l'oeuvre dans l'univers. Il agit en chacun et en tous. mais avec discrétion, tellement qu'on pourrait ne pas soupçonner sa présence.

Cf: http://www.spcm.org/journal/spip.php?article181

Einstein aurait dit: "Le hasard, c'est le chemin que prend Dieu pour voyager incognito !" Cela reviendrait-il à dire que le hasard n'existe pas vraiment ? Le hasard ferait déjà partie d'un courant "incognito" qui nous pousse vers un but, de nous inconnu et invisible ? Nous aurions alors à revoir nos notions de "chance" ou de "malchance".

Je n'essaierai pas de démêler ce mystérieux comportement, mais dans nos vies nous avons eu de ces "hasards", de ces concours de circonstances qui nous ont entraînés en différentes orientations. Le Maître souffleur devait être là, "incognito" (1). Une telle plénitude, et le bonheur qui va avec, ne devrait pas nous échapper.

(1) "Il se cache au sein des ténèbres, et dans ses replis se dérobe" Ps.17 (18), 12

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La Providence mène le monde sur un mode que nous ne pouvons pas concevoir.

4:59 PM  

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