Paroles et violence
Serait-ce qu'on s'ennuie sans guerre, sans victoires ou défaites, sans victimes, sans coups de poing sur la patinoire ? Là, au moins, nous avons le sentiment de vivre. Il y a de l'action ! On considère que la nature humaine doit se défouler d'une façon ou d'une autre. On le fait sur dos de l'adversaire. Pourquoi pas sur un "punching ball" ? On tourne facilement à la dérision le désir d'éradiquer la violence. Après une bagarre entre joueurs de hockey, le journal annonce des punitions sévères. Réactions: "On ne va quand même pas envoyer tous nos garçons à l'épilation, et les inscrire à la nage synchronisée ... Il faudrait éliminer la testostérone ...". Ce qui pourrait expliquer le peu d'efficacité des efforts pour éliminer la violence à la TV, et ailleurs.
Il peut y avoir de saintes colères, mais la violence est enracinée dans notre nature dite "déchue". L'évangile nous dicte comment entretenir un coeur pacifiste. Gandhi aussi; il s'en est inspiré. Le Dalai-Lama, chef spirituel du monde bouddhiste tibétain, dans ce regrettable conflit Chine-Tibet, reproche à ses moines courageux, d'être trop violents envers leurs agresseurs. On peut s'engager en faveur de la non-violence, sans nécessairement aller sur les barricades. Tout en signant des pétitions s'il le faut, n'est-ce pas aussi un bon engagement que de commencer par d'humbles actions persévérantes: pas de violence dans mes gestes, mes paroles, et mes pensées. Ça paraît peu, mais la goutte d'eau dans la mer, versée patiemment, quotidiennement, à long terme n'est pas une si mauvaise solution.
(1) "Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu" Matthieu 5, 9
3 Comments:
- Vous dites : «Il faut toujours qu'il y ait un gagnant et un perdant».
- C'est la Loi du plus fort qui règne dans notre monde. On ne peut l'éviter complètement. Ça fait partie de la non-gratuité du monde des hommes.
- Vous dites : «*La nature humaine* doit se défouler d'une façon ou d'une autre».
- Je dirais plutôt *l'espèce humaine* et non la nature humaine. Il est important de découvrir qui est vraiment la personne humaine et sa nature humaine maintenant que l'on connaît très bien le personnage et de quelle espèce il est fait.
La Loi de l'Amour, elle, est tout à l'opposée de la Loi du plus fort. C'est «vouloir que l'autre «soit».
En réponse à Omega 3.
Même si "la loi du plus fort règne dans notre monde de non-gratuité", nous pouvons quand même travailler à l'éroder. La "personne" prend alors le dessus sur le personnage.
De toute façon, même si "l'espèce humaine" reste "déchue", sa guérison en ce monde n'est pas une condition nécessaire au salut. Il y aurait bien peu de "sauvés"!
Merci de vos commentaires !
Oui. Il faut que la personne humaine en arrive à prendre le dessus sur le personnage.
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