lundi 15 juin 2009

La vie

Quel beau mot ! Un mot que tout le monde comprend puisque, tous, nous vivons. J'ai l'expérience de la vie, je sais donc, comme tout le monde, ce que signifie être en vie. Peut-être que notre connaissance de la vie se limite à cette seule expérience. Et c'est déjà pas si mal ! Personne ne peut nier le fait de vivre.

Si, au lieu de "vie", je dis "Dieu" alors, pour certains, apparaît une mésentente. Tout le monde connaît très bien le mot, mais personne ne sait trop ce qu'il signifie exactement : une réalité mystérieuse, pour laquelle les hommes s'entretuent, se disputent, font des clans, ou des clochers. On préfère alors mettre au rancart un mot si dangereux; il désunit au lieu d'unir.

Je ne prétends pas, moi non plus, bien connaître, qui est Dieu. Quoique des traditions sérieuses m'en donnent une bonne idée. Mais à ce sujet, les saints, les sages, nous le disent: Dieu (la vie) est saisi dans une expérience d'amour, avec lui et avec les autres. Tant bien que mal, on a essayé de la traduire en mots.

Je pense que le mot "vie" nous rapproche assez bien de la réalité que nous voulons exprimer. Un assez bon synonyme, moins dangereux ! Dans ce cas, je serais plutôt porté à mettre un V majuscule. Ça lui donne de l'importance !

Suite à mon dernier billet du 3 juin (Questions et réponses), j'ai reçu d'un vieil ami ceci :
J'ai lu avec intérêt "Questions et réponses". Hélas, mes questions restent sans réponses ! Je ne peux m'enlever de la tête que, quand je serai mort, ce sera pour l'éternité. C'est dur à avaler ... J'envie donc les croyants qui ont la foi".

Ce même ami qui, après la vie craint de ne plus avoir la Vie, m'avait déjà envoyé une citation de Doris Lussier (1). La voici :
"La plus jolie chose que j'ai lue sur la mort, c'est Victor Hugo qui l'a écrite. C'est un admirable chant d'espérance en même qu'un poème d'immortalité: Je dis que le tombeau qui sur la mort se ferme/ouvre le firmament. /Et que ce qu'ici bas nous prenons pour le terme/est le commencement. "

Je crois qu'en chacun de nous est cachée la vérité dont nous ne sommes pas toujours conscients. Elle dort là; et il ne faut pas grand-chose pour que, au bon moment, elle se réveille et éclaire notre obscurité.

"Quand je serai mort, ce sera pour l'éternité". Si c'est dur à avaler, comme le dit mon ami, c'est bien qu'il sent un vif désir de vivre éternellement. Que la Vie serait absurde de mettre en nous un tel désir qui serait, en même temps, irréalisable ! La vie qui, par ailleurs, fait de si belles choses.
Je n'ai à convaincre personne. Mais la vie elle-même, je le crois, se charge de le faire en temps opportun. À un moment donné, Vie et Lumière se rejoignent et marchent ensemble.