dimanche 14 septembre 2008

Gaspillage, ou profusion ?

Dans notre société moderne où l'économie et l'argent ont tant d'importance, que penser du gaspillage du Créateur dans sa création ? Par exemple: les fleurs des bois et des champs. On dit que, à travers nous, la création loue la grandeur de son Créateur. Mais voilà, s'il n'y a personne pour les regarder ? Des milliers de fleurs et autres belles choses, dans les forêts vierges, les régions désertiques, les grottes inexplorées, n'ont jamais été vues et ne le seront jamais.

Que penser d'un Michel-Ange, d'un Rembrandt, ou autre artiste célèbre, cachant quantité d'oeuvres splendides qui, finalement seraient détruites par le temps sans jamais avoir été admirées ! C'est bien ce que le Créateur fait. Gaspillage dû à son inépuisable fécondité.

Faut-il nécessairement que les oeuvres du Créateur soient vues pour qu'il en soit loué ? Sans doute pas. Cette surabondance ajoute à sa grandeur. Si toutefois il était possible d'ajouter quelque chose à qui il ne manque rien. Nous pouvons aussi l'applaudir sans crainte ! À la différence de ses créatures humaines qui, devant des actions qui méritent des éloges, doivent se faire dire: "Quand tu fais l'aumône, ne va pas le claironner devant toi; ainsi font les hypocrites ....afin d'être honorés des hommes ... Quand tu pries, retire-toi dans ta chambre ... et prie ton Père qui est là, dans le secret ... Quand vous jeûnez, ne vous donnez pas un air sombre ... pour qu'on voie bien que vous jeûnez ... ton Père qui voit dans le secret te le rendra". (1)

Il est bon pour nous d'entendre ces paroles. C'est tellement dans notre nature de vouloir être loué. Alors, nous sommes bien pardonnables ! Bien sûr, il y a une façon "louable" de recevoir la louange: la recevoir sans qu'elle ait été recherchée ! Quantité d'actions louables sont d'ailleurs accomplies dans le secret autour de nous . Tout comme les fleurs cachées à nos regards, leurs actes tenus secrets louent Dieu tout autant, et probablement plus que d'autres accomplis en plein jour, aux yeux de tous !

(1) Matthieu 6, 1-6 et 16-18